Les pluies ont retardé la récolte dans plusieurs régions. Les arrachages sont en retard et la CGB estime que 80 % des betteraves françaises étaient récoltées le 7 décembre, contre 95 % pour une année normale, à cette date. Les secteurs littoral étant plutôt à 70 %. La situation est particulièrement critique dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, où toutes les betteraves ne pourront sans doute pas être récoltées.

Autre conséquence : la tare terre a fortement grimpé, avec une moyenne nationale de 15 % début décembre, mais de nombreuses usines sont à des niveaux plus proches des 20 %.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, Tereos a dû ralentir fortement la cadence de ses usines de Lillers, d’Attin et de Boiry, fin novembre-début décembre, avant de redevenir quasiment normale le 7 décembre, selon Émilien Rose, président du Conseil coopératif de Tereos.

La durée de campagne moyenne est estimée à 122 jours pour les 20 sucreries françaises. Les betteraves récoltées présentent, en moyenne, de bons poids racine (environ 77 t/ha) mais une richesse historiquement basse (17°S en moyenne cumulée) qui pèse sur les rendements finaux. Le rendement national est estimé par la CGB à 83 t/ha à 16°S, un chiffre conforme à ces dernières années.

Peu présente cette année, la jaunisse a néanmoins fait des dégâts, principalement localisés dans la région Centre-Val de Loire, près de Chartes. Le directeur général de la CGB, Nicolas Rialland, estime « qu’il y aura des pertes sur quelques milliers d’hectares qui atteindront parfois 20, 30 ou 40 tonnes par hectare ».

F.-X. D.