Explosion de la cercosporiose et faible richesse en sucre. Voilà comment résumer le début de la campagne sucrière. Au point d’inquiéter les responsables des sucreries, qui ne voient pas décoller la teneur en sucre, alors que le mois d’octobre approche. La moyenne nationale ressortait à 16,5 °S le 24 septembre dans les centres de réception. C’est le plus faible chiffre depuis ces 15 dernières années : le moins bon était de 17,3 °S à la même date en 2015. Cette faible richesse s’explique par la reminéralisation de l’azote favorisée par les pluies et les fortes chaleurs.

Ces conditions climatiques ont également favorisé la cercosporiose, qui s’est bien installée depuis début septembre. « Certains agriculteurs utilisent encore des strobilurines qui sont inefficaces », se désole William Huet, responsable du département agronomie de Cristal Union. De son côté, Ghislain Malatesta, directeur du département expertise régionale de l’ITB, observe parfois un sous-dosage des fongicides à base de difénoconazole, ce qui n’est vraiment pas une bonne idée.

Le poids des racines est en revanche très correct : les premiers arrachages affichent 67 t/ha en moyenne, avec un écart de 63 à 81 t/ha selon les sucreries. Les moins bons tonnages se retrouvent dans le Nord-Pas-de-Calais et les meilleurs dans le sud de Paris.