« Dans la perspective de la prochaine campagne de semis 2025-2026, les questions techniques et les incertitudes du marché constituent des préoccupations croissantes pour les producteurs », déclare Guillaume Gandon, le président du Comité des Affaires Economiques et Générales de la Confédération internationale des betteraviers européens (CIBE).
Dans un communiqué du 24 septembre dernier, l’organisation professionnelle pointe les difficultés liées à la protection de la culture contre les ravageurs et les maladies, amplifiées par des conditions climatiques difficiles, ce qui rend les estimations de production de plus en plus problématiques.
Le cas le plus emblématique, cette année, est le syndrome de basse richesse (SBR) et la maladie de la « racine caoutchouteuse » qui pourraient causer des dommages importants, en particulier dans le sud de l’Allemagne.
Par ailleurs, la chaleur estivale, en particulier en Roumanie, a favorisé le développement de champignons racinaires difficiles à contrôler. La présence de maladies foliaires, mildiou et surtout cercosporiose, est significative dans de nombreuses régions européennes ayant reçu de fortes précipitations. « La perte de substances actives efficaces pour protéger les cultures contre les organismes nuisibles est ressentie dans toutes les régions », alerte la CIBE.
Par ailleurs, les dégâts causés par la tempête Boris à la mi-septembre, qui a touché l’Autriche, la Roumanie, la Slovaquie, la République tchèque et la Pologne, restent encore à évaluer.
Dans ce contexte d’incertitudes, la CIBE appelle les institutions européennes à soutenir activement le développement d’outils efficaces pour gérer les risques, à soutenir le développement des nouvelles techniques génomiques (NGT) et à maintenir une limitation stricte des importations en provenance d’Ukraine à partir de juin 2025.
En résumé : les planteurs européens demandent d’aborder la question de la compétitivité avec les pays tiers en mettant en œuvre des clauses miroirs pour qu’ils soient soumis aux mêmes normes environnementales que celles exigées en Europe.