Présenté d’abord en Italie au salon de Bologne (Eima) en 2018, puis au Sima l’année suivante, le Chrono continue de faire les riches heures des inconditionnels de la marque italienne. Simple d’utilisation, costaud et véloce dans les parcelles en toutes conditions, selon Maschio Gaspardo, le semoir a aussi comme point fort sa distribution. Celle-ci s’appuie sur deux flux d’air indépendants l’un de l’autre. « Le premier entraîne la semence jusqu’aux trous du disque de sélection et le second à travers le tube de descente jusqu’au sillon », détaille Julien Bauer, au marketing du constructeur. Le premier flux est provoqué par une turbine elle-même générée par la prise de force de tracteur ; le deuxième par un compresseur volumétrique à lobes. C’est l’indépendance des deux flux d’air et la possibilité de les faire varier qui garantissent la précision du semis. Le réglage du second flux permet ainsi de tenir compte du type de semence, de la profondeur de semis et de la vitesse de déplacement du semoir. Dès lors, « le positionnement de la graine est parfait, surtout quand on sème de petites graines de betteraves et de colza. La semence ne risque pas de sortir du sillon quand les conditions sont sèches », explique Julien Bauer. Le Chrono opère à la vitesse maximale de 17 km/h avec une pression au sol des éléments semeurs jusqu’à 300 kg. Concernant le soft de la machine, une nouvelle et unique interface (Genius Smart) – là où il y en avait deux auparavant – apparaît sur le terminal du tracteur. Les réglages du semis, de la fertilisation et de la micro-granulation se trouvent regroupés sur une seule page d’écran. Le semoir répond également à la norme de communication Isobus, ce qui lui permet de pratiquer la modulation de dose et la coupure de rang en se référant à des cartes de préconisation, là aussi à partir du terminal du tracteur. Le châssis du Chrono 500 existe dans une version fixe ou transformable. Dans le premier cas, Maschio Gaspardo propose un Chrono 512 pour un douze-rangs à betteraves espacés de 45 ou 50 cm ; dans le second cas, un Chrono 512-08 qui peut aussi bien semer sur douze rangs espacés de 45 ou 50 cm et sur huit rangs à 70 ou 75 cm, en ajoutant ou en retirant quatre éléments semeurs. Une opération rapide et simple comme bonjour, affirme le constructeur transalpin.

Precea-TCC

Pour répondre aux exigences des débits de chantier importants, les Precea-TCC ont fait une entrée remarquée sur le marché des semoirs de précision. Ces machines traînées reçoivent une trémie centralisée qui peut contenir jusqu’à deux « big bags », soit 2 000 litres de semences. Elles bénéficient d’un transport de graines qui les achemine par un flux d’air de la trémie centralisée jusqu’aux éléments semeurs. De l’air sert également à pousser, par surpression, la semence vers le disque de sélection, entraîné électriquement et synchronisé avec la vitesse d’avancement du semoir dans la parcelle et le débit de semis voulu. L’entraînement électrique de la distribution et l’Isobus présents sur les Precea offrent plusieurs avantages comme l’utilisation de cartes de modulation, la coupure de rang et la régularité du dosage de semences, y compris dans les courbes (respect de la distance entre graines sur toute la largeur de travail). La machine sème à 15 km/h maximum tout en profitant d’un automatisme de la régulation de la pression de terrage. Si l’on veut semer et fertiliser en même temps, le Precea-TCC est configurable pour emporter 3 000 litres d’engrais et 800 litres de semence, la possibilité étant aussi offerte d’un habillage plus classique avec des trémies à semences de 70 litres sur chaque rang. La machine peut aussi bénéficier de trémies de plus grande capacité avec 6 000 litres d’engrais et 2 000 litres de semences. Enfin, le semoir est proposé pour opérer sur 12 et 24 rangs espacés de 45 ou 50 cm pour semer des betteraves, et sur huit à seize rangs pour du maïs à 70, 75 et 80 cm d’inter-rang. Dernière en date des évolutions sur la machine, Amazone commercialise depuis la fin de 2024 un soc « spécial betteraves » et autres petites graines de 12 mm de largeur, de série, en carbure. Sa forme est en « V » comme la roue de rappui située derrière. Le montage est rapide. Il n’y a qu’une vis à visser ou à dévisser pour, par exemple, passer en maïs. Pas de disque ni de roue à retirer.

Maxima 3 pour les betteraves

Qu’est-il préférable de choisir pour semer des betteraves entre un Kosma et un Maxima 3, les deux semoirs de précision de Kuhn ? Baptiste Picaud, spécialiste des monograines chez le constructeur alsacien, n’hésite qu’une demi-seconde. « Avec ses 180 kg de pression de terrage plus 120 kg de poids de l’élément semeur, le Maxima 3 est plus indiqué que le Kosma et ses 120 kilos, plutôt réservé aux terres fines et légères. » Le Maxima 3 en neuf et douze rangs repliables espacés de 45 ou 50 cm est pourvu d’un entraînement électrique de la distribution autorisant la modulation de dose et la coupure de rang. Il est également doté d’une pression de terrage importante, qui est hydraulique et contrôlable dans la cabine du tracteur. Autrement dit, « on peut appliquer une pression plus élevée à certains endroits de la parcelle et moins forte à d’autres », explique Baptiste Picaud. Pour fermer le sillon, Kuhn a placé une roulette de rappui intermédiaire après la goulotte de descente de la graine, entre le chasse-débris (ou chasse-mottes) et le rouleau. À l’arrière de l’élément, un rouleau V-Max en caoutchouc laisse une terre lisse et évite le foisonnement. Si l’on travaille en TCS (techniques culturales simplifiées) avec des résidus végétaux, un disque de pré-découpe se monte devant l’élément semeur et derrière le chasse-débris. Quant à la vitesse de déplacement du semoir dans la parcelle : 12 km/h maximum, conseille Kuhn. Au-delà, selon les conditions du chantier, la précision du semis pourrait en souffrir.