Initialement perçue avec scepticisme, l’outil s’est révélé précieux, notamment en betteraves, où les périodes sèches limitent l’efficacité des herbicides. « Elle ne remplace pas le pulvérisateur, mais elle complète parfaitement l’action chimique, surtout en conditions sèches », explique-t-il. Le procédé : un premier traitement pour affaiblir les adventices, suivi d’un double passage croisé de herse pour les éradiquer, sans abîmer les betteraves au stade 4 feuilles.
L’expérimentation s’est vite élargie à d’autres cultures. En luzerne, la herse montre son efficacité hivernale contre les adventices, grâce à une vitesse élevée (10 km/h) sans nuire à la plante en repos. Dans le blé, un réglage plus doux s’impose, selon l’humidité.
Au-delà du désherbage, la Cura ST permet aussi un travail du sol superficiel, limitant la création de mottes avant semis. Utilisée même en préparation de lit de semence ou en finition après déchaumage, elle préserve l’humidité tout en affinant le sol. « La herse étrille s’est avérée également très utile pour casser la croute de battance en post semis de betteraves, alors que la houe rotative était bien trop agressive. » rajoute Charly.
Autre avantage : la lutte contre les campagnols. Des passages hivernaux réguliers perturbent leurs galeries et réduisent leur présence.
Mais attention, la machine exige un tracteur de minimum 120 ch avec un relevage arrière suffisant et une prise en main progressive. « Il n’y a que l’expérience qui nous a aider à mieux utiliser la Cura de chez Horsch ! Il nous est arrivé par le passé de ralentir et de diminuer l’agressivité de la herse par peur d’endommager la betterave. C’était une erreur ! A posteriori nous avons remarqué que les adventices n’avaient pas été arrachées, et que la betterave qui avait subi les assauts de la herse étrille ne s’en trouvait pas malmenée. »
