Pour : 316 voix. Contre 223. Le 8 juillet, la proposition de loi visant à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur a été largement adoptée par les députés des groupes EPR, Démocrates, Liot, Horizons, Droite Républicaine, UDR, et RN.
L’article 2 de cette loi ouvre la voie à l’usage de molécules insecticides interdites en France, mais autorisées par l’Union européenne. Pour la betterave, la ré-autorisation de l’acétamipride et la flupyradifurone sera donc possible, sous conditions, si la filière peut démontrer l’existence d’une menace grave pour la production et l’absence d’alternative efficace, tant sur le plan agronomique qu’économique.
« L’essai est transformé pour l’agriculture française, clament les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA. Face aux obstacles, aux résistances et aux tentatives de blocage via la diffusion de contrevérités, notre détermination n’a jamais faibli. Ce vote solennel sanctuarise dans un cadre législatif les attentes des agriculteurs. Il apporte une réponse politique claire face à l’exaspération exprimée par le monde agricole et envoie un signal fort à celles et ceux qui, chaque jour, font vivre notre agriculture. C’est un premier pas pour relancer notre appareil de production agricole et poser les fondations d’une reconquête de notre souveraineté alimentaire. »
La Coopération Agricole a tenu à adresser « ses sincères remerciements aux auteurs de la loi, les sénateurs Laurent Duplomb et Franck Menonville, aux rapporteurs Pierre Cuypers et Julien Dive, aux parlementaires mobilisés, ainsi qu’à la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, pour leur engagement, leur pragmatisme et leur écoute. »
Si cette loi constitue une avancée majeure, son efficacité dépendra aussi pleinement des textes pris en son application.