Alors que ses usines de Roye et Étrépagny viennent d’ouvrir leurs portes, Saint Louis Sucre rappelle que cette campagne est marquée par la concrétisation de plusieurs investissements réalisés en faveur de la décarbonation de ses activités.

Ces derniers concernent notamment le transport, avec la mise en place d’un nouveau flux ferroviaire vers Anvers, à Étrépagny. Celui-ci permet d’acheminer 20 000 tonnes de sucre, jusqu’alors transportées par plus de 800 camions. L’entreprise alimente par ailleurs 40 % de sa flotte routière, pour le sucre en vrac, en biocarburant à base de colza. Résultat : une réduction de 60 % des émissions de gaz à effet de serre et de 80 % des particules fines par rapport au gazole sur les trajets concernés. « Chaque opération est pensée pour assurer la sécurisation des approvisionnements, l’optimisation industrielle et la sécurité de nos produits, tout en poursuivant activement la décarbonation de notre activité », explique François Verhaeghe, président de Saint Louis Sucre, par voie de communiqué.

Électrification des usines

Des aménagements ont également été réalisés dans une perspective d’efficacité industrielle. Ainsi, un méthaniseur alimenté à partir des eaux de sucrerie permettra de produire du biogaz, cette campagne, pour faire tourner une partie de l’usine d’Étrépagny. Du côté de l’usine de Roye, la capacité d’évaporation a été accrue pour « renforcer la fiabilité de l’usine et préparer les futures étapes de la décarbonation », indique Saint Louis Sucre. L’entreprise est par ailleurs en train d’électrifier ses usines, pour accueillir de nouveaux équipements moins énergivores. Chaque mégawatt d’électricité décarbonée utilisé doit permettre d’éviter plus de 2 mégawatts de gaz naturel fossile. Enfin, Saint Louis Sucre se fixe pour objectif de réduire de 50 % sa consommation des eaux de forage d’ici à 2027, par rapport à la période 2018-2022.

Rendements prometteurs

Pour l’heure, le groupe se concentre sur la campagne en cours, amorcée à la mi-septembre. Selon l’entreprise, les rendements sont prometteurs. « Le rendement racine estimé est supérieur à la moyenne 2020-2024 sur les deux bassins betteraviers de Roye et d’Étrépagny. Le nombre de betteraves à l’hectare et leur poids nous permettent d’envisager en ce début de campagne un rendement agricole supérieur à celui des dernières années », se réjouit Thomas Nuytten, directeur betteravier de Saint Louis Sucre.