La SNCF a présenté le remplacement progressif des EPI textiles (équipements de protection individuelle) par des tenues de travail désormais fabriquées en lin normand, filé et tissé en France. D’ici la fin de l’année 2025, tous les agents seront équipés, ce qui représente 280 000 vêtements de travail.
La nouvelle collection élaborée par le groupe Cepovett à Villefranche-sur-Saône (69), leader européen des vêtements professionnels a, en partenariat avec Terre de Lin à Saint-Pierre-le-Viger (76), intégrée la technologie du lin. Une première mondiale à laquelle est associée l’entreprise vosgienne Tenthorey, tisseur français.
Cinq années de recherche et d’innovation avec l’expertise de la coopérative de teillage normande ont été nécessaires pour produire le textile qui se substitue au coton. Le lin est directement issu de Normandie, essentiellement en Seine-Maritime et dans l’Eure, première région productrice en Europe.
Moins d’empreinte carbone
« Nous voulions abaisser l’empreinte carbone de nos vêtements de travail. Nous remplaçons ainsi le coton par le lin, une fibre naturelle et renouvelable. Les achats de textile que l’on faisait auparavant en Asie vont désormais être faits ici en France », se réjouit Pascal Decary, directeur des achats et de l’économie circulaire du groupe ferroviaire français. La fibre de lin est biodégradable et peu gourmande en eau et en produits phytosanitaires compte tenu du court délai de sa mise en culture (100 jours), contrairement au coton. La coopérative de teillage Terre de lin, leader en Europe avec 35 000 tonnes de fibres de lin produites par an, salue ce partenariat unique.
« À la différence du coton, le lin n’est pas une culture irriguée. Il se satisfait du seul apport de l’eau de pluie, explique Laurent Cazenave, responsable de la communication chez Terre de lin. Il est hypoallergique. C’est un excellent régulateur de température et une matière isolante. C’est une fibre textile robuste et la plus résistante. Une force de la nature ». Des propriétés auxquelles la SNCF a été sensible dans le choix du textile pour remplacer les équipements de ses milliers d’agents.