Deux nouveaux planteurs sont rentrés dans le club très fermé des lauréats du prix du Betteravier de l’année, le 1er juillet, à l’issue d’une conférence web où les dix finalistes se sont retrouvés pour expliquer comment ils raisonnent leur choix variétal. Ces dix finalistes, dont les profils ont été publiés dans l’édition du Betteravier français du 31 mars, avaient été auparavant sélectionnés par un jury d’agronome.

Christian Vanbockstael, betteravier à Les Moeres en Flandre Maritime, a été élu Betteravier de l’année 2020 par 1 300 internautes qui ont voté en consultant son profil sur Internet. Il gagne ainsi un voyage en Sardaigne. Christian Vanbockstael cultive 15 ha sur des anciens marais, des sols très hétérogènes qui peuvent souffrir de stress hydrique. « La montée de la pression sociétale autour des produits phytosanitaires doit inciter les semenciers à nous proposer des variétés de plus en plus résistances, aux maladies et aux insectes pour limiter le recours aux intrants. Un vrai challenge pour les campagnes à venir », explique-t-il. Pour le moment, ces betteraves ne sont pas trop atteintes par la jaunisse.

Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Au cours de cette matinée, les finalistes ont aussi fait part de leur préoccupation concernant les attaques de jaunisse virale d’une intensité sans précédent.

Stéphane Cochain, qui a remporté le prix spécial du jury, a 100 % de ses parcelles touchées. Agriculteur à Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne), il livre ses betteraves à Souppes-sur-Loing. « Sur mon exploitation, la betterave est conduite sans irrigation sur des terres argilo-limoneuses, le choix de la variété est donc primordial. L’objectif est de produire des tonnages tout en préservant le sol », explique le planteur, qui a gagné un week-end pour deux en Relais & Châteaux.