Les semis ont commencé la première semaine de mars dans la région Centre Val-de-Loire. Tous les planteurs n’avaient pas encore reçu leurs semences, puisque les enrobages ont pris environ 10 jours de retard, suite à la publication tardive de l’arrêté (le 6 février) autorisant les traitements de semences à base de néonicotinoïdes.

Pour Éric Delorme, agriculteur à Chaussy, les semences sont arrivées à temps pour débuter les semis le 3 mars. Une date assez précoce, gage d’un bon potentiel de rendement.

Éric Delorme a été fortement marqué par la récolte catastrophique de 2020. « L’implantation s’était pourtant très bien passée, les levées étaient très bonnes, mais tout s’est gâté à partir du 15 avril avec les premiers pucerons. J’étais encore confiant après avoir fait trois passages d’insecticides, et le 20 mai je me suis dit : le potentiel est là, les betteraves couvrent le sol. Mais une semaine plus tard, les feuilles sont devenues toutes jaunes et craquantes et on voyait la terre. J’ai alors fait un prélèvement au 1er juillet et l’estimation est tombée : 18 t/ha au lieu de 30 à 40 t/ha normalement. Ensuite les betteraves n’ont plus grossi et le résultat final a été de 35 t/ha ».

Les conditions agronomiques sont bonnes. Le gel de février a fait son travail et les structures de sol sont assez bonnes. « Bien qu’il y ait eu du gel de février, le risque d’attaque de pucerons est toujours là, met en garde Pierre Houdmon, délégué ITB pour le Loiret. Il sera peut-être un peu décalé dans le temps. Les pucerons n’arriveront semblablement pas le 15 avril, comme l’année dernière, mais peut-être plutôt le 25. D’ailleurs, le seuil d’alerte est déjà atteint pour le charançon de la tige de colza, ce qui montre que le froid n’a pas été aussi intense ».

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