« Alors qu’ils ont été fortement impactés par les conséquences économiques de la crise sanitaire, les producteurs de pommes de terre doivent également adapter leur bâtiment de stockage aux méthodes alternatives au CIPC, l’anti-germinatif utilisé jusqu’alors et récemment interdit au niveau européen », estiment le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et la vice-présidente de la région, en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la bioéconomie, Marie-Sophie Lesne, dans une lettre adressée au ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le 9 mars.

Les deux élus estiment que les 750 000 euros accordés en 2020 et autant en 2021, « ne sont pas à la hauteur de l’enjeu économique majeur auquel fait face la filière qui chiffre à 300 M€ sur cinq ans le besoin financier pour la rénovation du parc des bâtiments ». Ils demandent « a minima un doublement de l’envloppe allouée à la rénovation de bâtiments ». La région Hauts-de-France s’estime prête à augmenter leur contribution financière « à due concurrence de celle de l’État, afin de mobiliser une plus grande enveloppe du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et de permettre un accompagnement total d’au moins 5 M€ par an sur les deux prochaines années ».