Les résultats 2020/2021 du groupe Tereos clôturés au 31 mars ne sont pas à la hauteur des attentes et doivent être améliorés. C’est en substance ce que les nouveaux dirigeants, arrivés en décembre 2020, ont annoncé lors d’une conférence de presse le 2 juin.

Le chiffre d’affaires consolidé s’est établi à 4,317 milliards d’euros pour l’exercice 20/21, en baisse de 4 % à taux de change courant et en hausse de 1 % à taux de change constant, par rapport aux 4,492 mds€ de l’année passée.

L’Ebitda ajusté consolidé s’est élevé à 465 millions d’euros, en hausse de 11 % à taux de change courant et de 29 % à taux de change constant par rapport aux 420 M€ de l’an dernier. « Cela provient notamment du redressement des prix du sucre européen, de l’amélioration des cours du sucre mondial et des prix de l’éthanol, de la campagne record au Brésil et des progrès opérationnels réalisés dans l’ensemble des divisions », a expliqué Tereos.

Le résultat net consolidé affiche, lui, une perte de 133 M€ pour l’exercice par rapport au profit de 24 M€ pour l’exercice 2019/2020, impacté principalement par 76 M€ de dépréciations d’actifs.

Trois axes de création de valeur

« Nos résultats sont en progrès mais en deçà de nos ambitions. Ils sont insuffisants pour avoir un résultat positif hors éléments exceptionnels. Une société sur des cycles d’activité doit pouvoir affronter les bas de cycle grâce à un bilan solide, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a reconnu Gwenaël Elies, le directeur financier du groupe.

Face à ce constat, Tereos a défini un plan stratégique à horizon 2024 visant à améliorer la rentabilité des activités et à diminuer l’endettement. Il s’appuie notamment sur les audits commerciaux, industriels et financiers déclenchés en début d’année 2021, « Ces initiatives permettront à Tereos de regagner des marges de manœuvre, assurer sa pérennité et la valorisation des productions des coopérateurs actionnaires », a expliqué Philippe de Raynal, le président du directoire du groupe.

Tereos se fixe comme objectifs d’ici 2024, une marge d’Ebit (résultat opérationnel) de 5 % par rapport au chiffre d’affaires, une génération récurrente de free cash-flow positif, un endettement net inférieur à 2 milliards d’euros et un levier d’endettement inférieur à 3x.

Pour y arriver, le groupe a identifié trois axes de création de valeur :

 - l’excellence commerciale

 - l’excellence de l’organisation

 - l’excellence industrielle

A court terme, Tereos affirme qu’il se concentrera sur l’excellence commerciale et l’organisation avant de poursuivre avec des initiatives à moyen terme en faveur de l’excellence industrielle et la réduction de la dette financière. « Nous devons passer d’une stratégie de volume à une stratégie de marges », a insisté Philippe de Raynal.

Concernant des possibles cessions d’actifs, les dirigeants du groupe ont refusé de faire des commentaires. Gérard Clay, le président du conseil de surveillance a cependant confirmé les trois piliers stratégiques du groupe (activités sucre et renouvelables en Europe et au Brésil et activités amidon, produits sucrants et renouvelables en Europe) sur lesquels Tereos va consacrer la totalité de ses investissements futurs.