Située à Moret-Loing-et-Orvanne (Seine-et-Marne), elle permettra la production de 300 tonnes de bioplastique par an, réalisé à partir de 250 hectares de miscanthus cultivés dans la région. Totalisant 600 m2 de surface, l’usine Polybiom a nécessité 2,2 millions d’euros d’investissement, financés par la communauté de communes de Moret Seine et Loing, avec le soutien de la région Île-de-France et de BpiFrance. « L’idée était de mieux valoriser le miscanthus. Nous savions que cette plante avait un intérêt en tant que matériau. Nous avons financé des recherches sur les bioplastiques, qui se sont révélées positives », explique Xavier Venard, betteravier à Villeblevin (Yonne), à l’origine du projet avec deux autres producteurs de miscanthus.

La question du surcoût de ces bioplastiques n’est pas problématique pour Xavier Venard. « La réglementation oblige de plus en plus de fabricants à réduire leur empreinte carbone, notamment dans la construction. Ils n’auront d’autres choix que de se tourner davantage vers les biomatériaux », affirme l’agriculteur.

Trois produits seront commercialisés : colle, résine et enduit, dans le but de remplacer des matériaux non renouvelables d’origine pétrochimique (emballages, revêtements de sol, isolation…). Pour y arriver, la plante est broyée pour donner une poudre. Celle-ci est ensuite mélangée avec de l’eau avant d’être polymérisée par un choc thermique. Deux clients ont déjà signé avec Polybiom, avant même la mise en service de l’usine.

A.C.