« Des actions vont être menées dans l’Oise », prévient Alexis Hache, le président de la CGB de ce département le lundi 22 janvier vers 17h. Et Hervé Lapie, le secrétaire général de la FNSEA complète : toutes les fédérations de France sont en train de préparer les opérations pour les jours à venir ».

Ces blocages à venir s’inscrivent dans le mouvement « On marche sur la tête » symbolisé par le retournement des panneaux de village initié par la FNSEA et les JA il y a plusieurs mois. La région Occitanie a ouvert le bal avec une manifestation mardi 16 janvier organisée par la FRSEA local qui s’est prolongé sur un blocage de l’autoroute faute de réponse satisfaisante des pouvoirs publics. D’autres blocages ont été mis en place depuis, ou sont en train de l’être, comme celui de la centrale nucléaire de Golfech.

Mais il n’a échappé à personne que ces actions s’inscrivent aussi dans un mouvement général de révolte de nos voisins européen. Pays-Bas, Belgique, Irlande, Espagne, Pologne, Bulgarie, Roumanie, Allemagne et Lituanie : presque tous les pays européens s’y sont mis depuis quelques mois. Si chaque pays et chaque région ont leurs problèmes spécifiques, il existe un fil rouge : l’inflation des normes, les distorsions de concurrence, la suppressions des moyens de production, la décroissance de la production agricole, l’application de la nouvelle PAC et la hausse des différentes fiscalités, ainsi que les conséquences qu’elles ont sur le revenu des agriculteurs.

« Maintenant, ça va être un peu plus dur que le retournement des panneaux. Nous allons mener des actions plus fermes et il va falloir que les responsables politiques prennent des mesures concrètes », prévient Hervé Lapie

À noter que demain (mardi), se tiendra à Bruxelles le conseil des ministres de l’agriculture. La situation des marchés agricoles et de l’impact des exportations en provenance d’Ukraine seront à l’ordre du jour. Et le lendemain, la Commission européenne organise le « dialogue stratégique sur l’agriculture » dont le but affiché est de renouer le dialogue avec la profession agricole.

À suivre dans les prochains jours sur www.lebetteravier.fr.