L’annonce d’une année favorable à la présence de pucerons verts semble inspirer les députés. Après la proposition de loi (PPL) du député d’Eure-et-Loir Luc Lamirault (voir BF du 27 février) visant à préciser le périmètre de l’interdiction des produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes, Jean-Louis Thiériot (Les Républicains) a déposé, le 5 mars, une PPL qui a le même objectif. Elle vise à « rétablir une juste concurrence entre les producteurs de betteraves français et européens ». La PPL comporte un seul article : « le recours à l’acétamipride par pulvérisation est autorisé en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières dans le respect du droit de l’Union européenne dans des conditions précisées par décret tant qu’aucune solution technique assurant une protection équivalente de la culture de la betterave sucrière à un coût économique acceptable n’aura été trouvée ». Le député Thiériot explique dans son exposé des motifs que « dans un espace de libre‑échange, imposer à ses producteurs nationaux des obligations que ses concurrents et voisins européens n’ont pas à respecter relève du suicide économique ».