Prévoir l’arrivée de la cercosporiose et le niveau de risque de la parcelle afin de positionner au mieux les interventions fongicides : CercoAssist se présente comme « un outil prédictif et opérationnel » dans un communiqué d’Adama, daté du 30 avril dernier.
Mis au point par des experts de l’université de Liège, ce nouvel OAD fonctionne en se basant sur les données météo et les caractéristiques parcellaires spécifiques à chaque exploitation.
L’OAD analyse les informations saisies par les planteurs (variétés semées, dates de semis et d’arrachage, localisation de la parcelle, dates de traitements) et les données météorologiques historiques et réelles associées aux parcelles pour fournir des recommandations personnalisées dès que les seuils de risques d’apparition sont atteints.
Cet outil vient compléter les moyens de lutte proposés par Adama, société qui commercialise le Spyrale, produit de référence contre la cercosporiose, avec 1,6 traitement en moyenne. « CercoAssist a été développé pour anticiper les risques et donc intervenir au bon moment, à la bonne dose et ainsi améliorer la durabilité des traitements fongicides », explique la firme. L’application est gratuite pour les 250 premiers inscrits et sera payante par la suite. Pour se connecter, il faut en faire la demande en remplissant un formulaire de contact.
Plusieurs acteurs proposent désormais des outils pour positionner les traitements fongicides. On peut citer Xarvio Field Manager de BASF, qui a développé son propre modèle de prédiction du risque cercosporiose sur betterave.
Par ailleurs, Cristal Union met à disposition de ses adhérents Cerc’OAD, un modèle de prévision des traitements.
Les principales différences entre les modèles CercoAssist et celui de Cristal Union sont que le premier est accessible pour tout le monde gratuitement et qu’il permet de prédire une période de surveillance, mais pas les traitements, contrairement à Cerc’OAD.
L’ITB est en train de finaliser son propre modèle, qui sera testé cette année. Des expérimentations conjointes entre l’ITB et les services agronomiques de sucrerie (SAS) vont être conduites pour comparer les différents modèles.