Sur le plan physiologique, les équipes techniques soulignent un avantage en biomasse aérienne, pouvant atteindre jusqu’à 1,5 t/ha en plus selon les conditions. Un programme de recherche avec l’université de Picardie explore également les différences racinaires : « les hybrides présentent des racines plus nombreuses et plus ramifiées, avec une capacité de prospection accrue, ce qui pourrait expliquer leur meilleure tolérance aux stress hydriques et azotés », explique Asur Plant Breeding.
Initialement positionné sur les sols à contraintes, le blé hybride montre désormais des résultats probants sur des terres à potentiel élevé. « La variété Su Hystoric, inscrite cette anée, affiche 115,1 % des témoins aux essais officiels », note le semencier.
Sur le versant technique, plusieurs outils sont venus renforcer la fiabilité de la production. Le procédé « grain vert », basé sur un marquage moléculaire, permet de vérifier précocement l’hybridité d’une parcelle, dès le stade du grain formé. « L’objectif affiché est de garantir un taux de pureté de 95 %, supérieur à la norme réglementaire de 90 %, afin d’assurer un plein effet hétérosis pour les producteurs », indique l’entreprise.
Autre levier : la densité de semis. Elle peut désormais être réduite à 120 grains/m², sans perte de peuplement ni de rendement, à condition de respecter les modalités techniques. Une application mobile, Hybri’density, permet d’ajuster ces densités selon les conditions pédoclimatiques et les dates de semis.