« Nous avons attendu d’avoir les bons paramètres pour fiabiliser les modes d’action et les performances de nos produits, et nous ouvrons aujourd’hui une nouvelle porte avec la gamme Beoz », indique Marc Schulz, directeur d’ICL France et Benelux.
L’originalité de Beoz réside dans l’usage des métabolites, ces molécules organiques libérées par les bactéries du sol. Selon Frédéric Carnec, responsable agronomie pour la France, « ces métabolites sont identifiés, sélectionnés et regroupés par effet agronomique ciblé ». Ils viennent ainsi compléter des substances bioactives plus connues, comme les algues, les acides aminés ou encore les acides humiques et fulviques. Pour l’entreprise, il s’agit de « biostimulants de 3e génération », en cours de brevet, capables de mieux cibler les réponses physiologiques de la plante.
Des résultats prometteurs
Les résultats des premiers essais donnent des indications concrètes. Plus de 120 tests sont en cours sur une dizaine de cultures en Europe. En pomme de terre, six essais conduits en 2025 dans le Pas-de-Calais et en Seine-Maritime ont montré « un gain de rendement moyen de 6 % », pour deux applications de deux litres par hectare, réalisées à l’initiation et au début de la tubérisation. « C’est une petite dose qui fait une vraie différence, surtout dans des parcelles soumises au stress hydrique ou à la chaleur », souligne Marc Schulz.
Au-delà des chiffres, les observations de terrain font état de plantes plus vigoureuses et plus tolérantes aux conditions difficiles. Mais ICL reste prudent : « les performances restent encore à évaluer concernant le retour sur investissement sur céréales ou colza », précise Frédéric Carnec.