Alors que les arrachages viennent de débuter, les premières estimations laissent présager un rendement national moyen plutôt bon. Dans le détail, la situation s’annonce plus contrastée, notamment dans les régions les plus touchées par la jaunisse (Île-de-France – Yonne, Champagne, Centre-Val de Loire). Dans ces secteurs, les betteraviers pourraient accuser des pertes de rendements importantes.

Par ailleurs, la plaine reste touchée par la cercosporiose et la rouille, mais la pression a été globalement maîtrisée avec 3 à 4 passages fongicides. En Île-de-France, où la pluie et les températures clémentes ont favorisé le développement de la cercosporiose, 86 % des parcelles avaient atteint le seuil T4 au 10 septembre. En Centre / Val-de-Loire, ce chiffre monte à 94 %. La rouille a été particulièrement virulente dans le Nord-Pas-de-Calais et en Normandie.

Concernant la récolte, la qualité des arrachages pourrait bénéficier d’un retour de la pluie, les conditions météorologiques étant particulièrement sèches.

La richesse déterminante sur le rendement

La majorité des usines ont démarré entre le 10 et le 15 septembre, avec une date moyenne de début des réceptions au 11 septembre. La durée moyenne prévue de la campagne est de 130 jours. Quatre usines devraient même dépasser les 140 jours ! Les premiers arrachages montrent des taux de sucre satisfaisants de l’ordre de 18,5°. Cette richesse correcte devrait contribuer fortement au rendement. L’impact de la jaunisse, des parcelles sales et des doubles levées reste encore à mesurer.

Les premiers résultats, au 14 septembre, sur les dix usines ayant déjà démarré, tendent vers des richesses optimales et un rendement moyen à 16° de 80t/ha. A noter néanmoins que ces chiffres concernent les premiers arrachages pour des usines situées dans les secteurs aux plus forts potentiels.

La fin de la campagne est estimée au 20 janvier 2026.