Ce groupe informel, qui rassemble les représentants des organisations de producteurs de plants de neuf Etats membres (Belgique, Pays-Bas, France, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Bulgarie, Espagne, Ecosse), est un lieu d’échanges et de discussions sur des sujets réglementaires et techniques inhérents à la culture de plants.
Des sujets techniques communs à toutes les filières européennes (dommages causés par les taupins ou attaques virales par exemple) sont régulièrement à l’ordre du jour de l’ESPG. L’ensemble de la production européenne de pommes de terre transformées ou commercialisées est menacé par des baisses de rendements, par la propagation de maladies et par des problèmes sanitaires.
L’ESPG n’a pas vocation à organiser la filière à l’échelle européenne.
Il n’est pas du tout une instance de régulation et de réflexion sur le fonctionnement des marchés du plant de pomme de terre. Les représentants des filières nationales discutent seulement de l’état du marché et de la nécessité de maintenir une offre de plants équilibrée.
Seule la France est structurée en Organisations de producteurs, avec des contrats cadre négociés avec des collecteurs. Dans les autres pays européens, les producteurs de plants sont livrés à eux-mêmes. Ils concluent seuls leurs contrats avec leurs collecteurs. Mais il y a quand même des coopératives et des groupes de producteurs qui discutent avec ces derniers.
La France a les moyens de couvrir ses besoins en plants de pomme de terre. Actuellement, elle produit entre 80 % et 85 % des plants de chaque campagne.
Un tiers de la production de plants de pomme de terre est exporté chaque année (244 000 tonnes en 2023-2024) et environ 40 000 tonnes sont importées en moyenne.
En Union européenne, les trois principaux pays destinataires sont la Belgique (57 000 t en 2023-2024), l’Espagne (19 000 t) et les Pays-Bas (17 500t).
Hors Union européenne, l’Egypte (25 000 t en 2022-2023) et la Tunisie (13 000 t) sont les deux principaux clients français. Ils sont suivis par une constellation de pays méditerranéens, moyen-orientaux et africains qui importent chacun entre 6 000 et 7 000 tonnes de plants chaque année. Citons l’Arabie saoudite, le Liban, le Mali et le Sénégal par exemple.
Chacun de ces pays est un marché à part entière avec des cahiers des charges très stricts et des variétés livrées spécifiques. A la différence de la filière transformation, la majeure partie de l’export est un débouché d’opportunités, où les relations de confiance se tissent sur plusieurs années. Il ne repose pas sur des contrats pluriannuels.
A l’import, les Pays-Bas est le principal pays fournisseur de la France (36 000 tonnes) suivi de loin par la Belgique (12 000 t) et l’Allemagne (1 000 t).