« Il y a une accélération des aléas climatiques depuis dix ans. Nous allons ouvrir le chantier de l’assurance récolte pour répondre aux catastrophes », a affirmé Emmanuel Macron le 18 mai, lors du Grand rendez-vous de la Souveraineté alimentaire organisé par le Conseil de l’agriculture française (FNSEA, JA, CNMCCA et APCA). Le président de la République concluait la matinée et répondait aux questions d’agriculteurs. Pour lui, les systèmes actuels ont montré leurs limites et doivent être entièrement repensés. « Nous ne pouvons pas demander aux agriculteurs de s’assurer seuls. Il va y avoir un financement public pour convaincre les agriculteurs de souscrire au régime d’assurance récolte », a-t-il promis. Pour lui, ce système d’assurance récolte rénové sera un des leviers pour aider l’agriculture française à regagner en compétitivité et répondre aux défis alimentaires de demain.

Sur le même dossier des aléas climatiques, le président de la République a confirmé la tenue d’un « Varenne de l’eau » d’ici l’été pour faciliter la création de retenues collinaires. « Nous allons mettre à plat les projets pour simplifier les règles et avancer plus rapidement. L’objectif est de lever les points de blocage et définir une méthodologie pour pouvoir lancer des projets en quelques mois », a-t-il insisté.

Enfin le chef de l’État croit fortement au nouveau projet de loi sur les négociations commerciales, qui sera présenté dans les prochains jours par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. « Les négociations commerciales ne sont pas satisfaisantes. Il faut changer plus profondément les choses et permettre une meilleure prise en compte des coûts de production agricoles », a-t-il déclaré, en précisant que le dispositif viendra compléter la loi Egalim, issue des États généraux de l’alimentation de 2018. Pour lui, la précédente loi « a permis de faire évoluer des choses, comme dans le lait, mais pas dans d’autres comme dans la viande où les acteurs ne parviennent pas à se mettre d’accord et s’organiser en OP ».