L’annonce du groupe Tereos, le 18 octobre, de payer les betteraves en cours de récolte 41,85 €/t à 16 (avec primes individuelles des coopérateurs) a fait réagir le syndicat des betteraviers français. « Ce prix est la traduction concrète de l’embellie des marchés du sucre, de l’éthanol et des pulpes. Il constitue un très bon signal pour les adhérents de cette coopérative », déclare la CGB dans un communiqué daté du 19 octobre.

« Cette annonce intervient à point nommé alors que les rendements de la récolte 2022 s’annoncent en net repli par rapport à la moyenne quinquennale et que les coûts de production betteraviers connaissent une inflation record, induite notamment par les prix du carburant et des engrais : près de 15 % en 2022 et 35 % anticipés en 2023 par rapport à leur niveau de 2021. C’est donc un signal fort pour les planteurs et l’évolution des surfaces 2023, en ligne avec les demandes de la CGB », poursuit le syndicat des planteurs.

La CGB pointe également le fait que l’annonce de Tereos fait suite à la communication récente par plusieurs entreprises sucrières de prix d’achat des betteraves nettement révisés à la hausse en Europe, entre 48 et 50 €/tonne en Pologne, par exemple. « Compte tenu des enjeux de maintien des surfaces et des outils industriels et à la veille des nouveaux assolements que les planteurs définissent au regard des futurs Ecorégimes, la CGB invite l’ensemble des autres groupes sucriers présents en France à considérer une revalorisation des prix d’achat des betteraves 2022. »