Après l’épisode de chaleur de la semaine du 13 juin, les betteraves reprennent la pousse explique Ghislain Malatesta, directeur du département expérimentation et expertise régionale à l’institut technique de la betterave (ITB). En effet, au-delà de 30 degrés, la croissance des betteraves est ralentie. Les températures plus fraîches et les récentes précipitations, certes localisées, ont été profitables aux parcelles.

Développement foliaire satisfaisant

L’état de développement des betteraves est bon. « On n’a pas souffert de la sécheresse du printemps » précise le responsable de l’expérimentation de l’ITB. « Au contraire, les betteraves ont développé leur pivot pour aller chercher l’eau en profondeur ». Le développement foliaire est dans la moyenne des cinq dernières années donc on est sûr de bons niveaux de production. Comme d’habitude, les betteraves champenoises ont une petite semaine de retard. Ghislain Malatesta précise cependant que les problèmes de levée du printemps laissent bon nombre de parcelles en sous-population, c’est-à-dire en dessous des 80 000 plants à l’hectare.

Localement la grêle a défolié certaines parcelles de betteraves. Mais le responsable des régions de l’ITB estime que c’est la culture qui s’en remettra le mieux. « Les betteraves vont refaire des feuilles » rassure-t-il.

Quelques foyers de jaunisse dans les parcelles non protégées

L’état sanitaire des betteraves est lui aussi satisfaisant affirme Ghislain Malatesta. On peut noter une absence de maladie foliaire. L’ITB surveille leur progression. Cependant les parcelles non protégées contre la jaunisse commencent depuis 10 à 15 jours à voir des foyers apparaître, explique-t-il.

La plupart des parcelles voient apparaître quelques betteraves montées. Mais celles-ci sont plus liées à une pollution des semences qu’à un problème génétique, précise-t-il.