« Je crains que, si nous ne nous reprenons pas en main dans les années qui viennent sur les enjeux stratégiques, nous serons dans une situation où nous pourrons créer une commission d’enquête sur les raisons de la perte de souveraineté alimentaire de la France dans quelques mois », a déclaré Raphaël Schellenberger député LR et président de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France le jeudi 6 avril 2023, lors de la conférence de presse de présentation du rapport de cette commission. « Cette question de la souveraineté, il faut que nous sachions la poser de façon plus large que sur la question énergétique. Il faut que nous sachions la poser sur toutes les filières industrielles stratégiques », a ajouté le député.

Par ailleurs, le député Julien Dive (LR) et le président de la région Hauts de France Xavier Bertrand (LR) ont récemment appelé, dans les colonnes du journal l’Opinion, à « la création d’une Commission d’enquête sur la perte de notre souveraineté agricole ».

Une position déjà portée par le monde agricole

Ce parallèle n’est pas nouveau. « Au nom de l’idéologie, va-t-on faire avec notre agriculture la même erreur que nous avons faite avec notre industrie nucléaire qui assurait notre indépendance électrique ? », s’était exclamé Franck Sander en clôturant l’assemblée générale de la CGB, le 8 décembre dernier. Christiane Lambert envisageait aussi récemment « de demander une commission d’enquête parlementaire pour voir pourquoi la France a perdu sa souveraineté agricole et alimentaire à cause de décisions politiques prises sans études d’impact ». Affaire à suivre…

> À lire aussi : La décarbonation des grandes cultures déjà bien engagée (22/01/2023)