Les précipitations abondantes de ces derniers jours ralentissent les arrachages. Durant la semaine du 23 octobre, la tare terre dépasse les 8 %, soit une augmentation de plus de 2 % par rapport à la semaine précédente. Par ailleurs, le débardage des betteraves se fait dans des conditions difficiles. L’approvisionnement des usines est donc tendu. Les stocks en plaine sont donc relativement faibles. Certaines usines sont même tombées à moins de trois jours de stock.

Afin de ne pas risquer de rupture de stock, certains sucriers incitent les planteurs à arracher malgré tout en levant les accords tare-terre. C’est le cas des usines de Cristal Union et des sucreries de Roye et de Nangis. Selon Emmanuel Pigeon, le directeur de la CGB Hauts-de-France, « Tereos a choisi de ralentir la cadence du travail des betteraves, mais cela présente aussi le risque d’une fin de campagne décalée ».

Sur le tonnage déjà réceptionné au 29 octobre, la CGB estime la moyenne du rendement national cumulé à environ 80 t/ha 16°S, avec une richesse moyenne de 17°S.

Selon Milène Grapperon, la directrice de la CGB Île-de-France et Centre-Val de Loire, la météo clémente du début du mois d’octobre a contribué à faire remonter les richesses, mais les parcelles fortement impactées par la cercosporiose n’en ont pas profité pleinement à cause du phénomène de repousse.

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