Les températures sont très favorables au développement des pucerons. La climatologie est comparable à celle de 2020 en raison d’un temps sec et de la chaleur, qui est cependant atténuée par des températures moins élevées la nuit.
Cette année, on constate une forte présence de pucerons noirs. Il faut savoir que le puceron noir peut transmettre le virus BYV, mais ce n’est pas lui qui apporte directement la jaunisse. C’est le puceron vert. Pour qu’un puceron noir soit dangereux pour la betterave, il faut que le puceron vert porteur du virus soit également présent. Celui-ci peut contaminer le puceron noir. La présence simultanée de pucerons verts et noirs est un donc facteur de risque supplémentaire. La surveillance individuelle des parcelles est primordiale pour anticiper les traitements.
Les seuils de risque T2 étaient atteints le 15 mai, excepté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Alsace.
Bonnes levées
La levée des betteraves a été globalement bonne, explique Jean-Jacques Fatous, de la CGB, qui ne note pas de différence majeure de stade entre les régions. Elle a même été très bonne pour les semis de la première quinzaine de mars. Pour ceux qui ont eu lieu après le 15 mars, on retrouve des populations hétérogènes sur certaines parcelles de craies ou de terre fortes, plus ou moins accentuées en fonction des précipitations locales. Elles ont souvent été insuffisantes. On peut noter également quelques situations de ressemis suite à la formation de croûtes de battance trop importantes, notamment dans l’Eure (450 ha).
Les parcelles les plus avancées, toutes régions confondues, devraient couvrir le sol autour du 17 mai.
Le désherbage est maîtrisé malgré les conditions sèches. Au 14 mai, les T3 étaient quasiment terminés et les T4 réalisés par endroits. La météo a permis un démarrage des binages dans des conditions très favorables.