C’est un mariage entre deux géants de l’agriculture qui se profile. Le rachat de la totalité du groupe familial Soufflet par le groupe coopératif InVivo devrait ouvrir la voie à la création d’un « champion français agricole et agroalimentaire d’envergure internationale de premier plan », dans les productions de blé, d’orge, de protéines végétales et du secteur de la vigne. « La combinaison des activités, très majoritairement complémentaires, d’InVivo avec celles de Soufflet préserverait dans la durée leurs structurations par métiers, leurs cohérences, leurs positionnements et leurs identités respectives », indique un communiqué commun du 13 janvier. Le nouvel ensemble pèserait 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont environ la moitié réalisée à l’international. Il serait présent dans plus de 30 pays, avec plus de 90 sites industriels, dont 59 en France, et plus de 12 500 salariés.

« Une solution franco-française »

La marque Soufflet serait maintenue, affirme le communiqué. « En nous rapprochant d’InVivo, notre groupe familial trouverait une solution franco-française pour pérenniser son identité, assurer la continuité de ses activités et préserver son ancrage nogentais et sa présence régionale », a déclaré Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe Soufflet. L’entreprise à dimension internationale est le premier collecteur privé de céréales en Europe. Soufflet investit également dans la recherche et l’innovation pour la valorisation des agro-ressources. Avec 6 851 collaborateurs dans 19 pays, le groupe a vu son chiffre d’affaires s’élever à 4,9 milliards d’euros en 2019-20.
Le colosse InVivo, quant à lui, au travers de ses 192 coopératives adhérentes et 5 873 collaborateurs dans 19 pays, a enregistré un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’euros en 2019-2020.
« L’association de nos métiers communs dans le négoce des céréales renforcerait le positionnement international du nouvel ensemble » a conclu Thierry Blandinières, directeur général du groupe InVivo dans le communiqué.

La fusion des deux groupes sera soumise à l’autorisation préalable des autorités de la concurrence. L’ensemble de l’opération pourrait être finalisé avant la fin de l’année 2021.