Quelles sont les missions dévolues aux Chambres d’agriculture ?

Les Chambres d’agriculture ont un spectre de missions très diversifié. Elles doivent représenter et défendre les intérêts de toutes les agricultures (agriculteurs et agents économiques en lien avec l’agriculture), auprès des Pouvoirs publics, des instances nationales et internationales, des organisations professionnelles et des acteurs publics ou privés. Il leur revient ensuite de favoriser l’application des politiques de développement agricole et rural en informant les agriculteurs de leurs évolutions, en les conseillant pour qu’ils puissent s’adapter à leur mise en œuvre. Elles ont également un rôle central et croissant dans l’accompagnement et le conseil des agriculteurs, de l’installation à la transmission, en passant par le développement de leur entreprise, la recherche d’une diversification et de nouveaux débouchés, la constructions de bâtiments, l’évolution de leurs pratiques agricoles…

Elles tiennent aussi informés les acteurs publics, des bouleversements, aléas, contraintes économiques sociales et agronomiques de l’agriculture pour éclairer leurs prises de décisions, tant au niveau local que national. La gestion de l’identification animale, la tenue du registre des actifs agricoles, le conseil à la transmission des exploitations agricoles ainsi que l’installation des jeunes agriculteurs leur sont également intégralement ou en partie dévolues. Au cours de cette mandature, nous avons également fortement développé nos prestations envers les collectivités locales, pour l’accompagnement des projets de territoires, l’aménagement de l’espace, la valorisation des produits locaux, la gestion durable des ressources en eau, la biodiversité, l’économie circulaire, la transition énergétique…

Quelle place occupent les Chambres d’agriculture dans le paysage agricole et le développement territorial ?

Les Chambres d’agriculture occupent une place spécifique du fait de leurs missions de service public. Elles exercent cependant certaines de leurs activités dans un cadre concurrentiel, qu’il s’agisse de conseil, d’étude, d’expertise, de maîtrise d’œuvre ou d’ouvrage. Leur maillage territorial et leur proximité avec les agriculteurs leur confèrent une connaissance très précise des réalités économiques, sociales, agronomiques et environnementales du terrain. Elles peuvent donc optimiser leur conseil en prenant en compte les dimensions spécifiques ou plus globales des exploitations agricoles. Leur réseau leur donne une efficacité incontestable grâce au partage d’expériences et des échanges développés entre élus et conseillers sur l’ensemble du territoire. L’organisation de formations individuelles ou collectives, celles de rencontres et d’animations de groupes d’agriculteurs, font enfin d’elles des moteurs de changement, d’innovation, de performances et de compétitivité.

Quels sont les grands enjeux de ces élections ?

Les agriculteurs représentent dorénavant un pourcentage restreint de la population. La participation à ces élections est primordiale pour affirmer le poids de l’agriculture dans ses aspects économiques, environnementaux et sociaux. Le fort taux de votes exprimés donne aux Chambres d’agriculture toute légitimité pour être consultées, peser sur les décisions politiques, nouer des partenariats de développement économique ou territorial. Nous avons toujours connu un taux de participation très fort à ces élections, cet attachement des agriculteurs à nos établissements consulaires ne doit pas être démenti, j’appelle donc toutes les personnes concernées à exprimer leur vote.