« La moisson s’avère être bonne voire exceptionnelle, tant au niveau des rendements que de la qualité », s’est félicité, le 20 août, Eric Thirouin, le président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB). Avec 76,1 q/ha, le rendement en blé tendre est annoncé parmi les meilleurs de ces dernières années, au-dessus de la moyenne quinquennale 2014-2018 (70,3 q/ha). « Avec les 38,2 millions de tonnes de blé tendre estimées par Agreste, voire plus de 39 selon nos dernières estimations, et la très bonne qualité du grain, la France devrait pouvoir rivaliser avec ses principaux concurrents sur le marché international », a poursuivi Eric Thirouin. Seule exception, le territoire des Limagnes dans le Massif Central, a dû faire face à une nouvelle sécheresse depuis le mois de décembre, qui a fortement impacté les rendements.

Malgré les bons rendements enregistrés dans une grande partie de l’Hexagone, les cours mondiaux marquent le pas. « La conséquence directe de l’augmentation de la production mondiale c’est que les prix restent faiblement rémunérateurs. Au vu des baisses de prix affichées aujourd’hui, nos résultats ne devraient s’améliorer que très légèrement cette année ! Ils étaient de 15 000 euros l’année dernière soit à peine un SMIC mensuel », a insisté le président de l’AGPB.

Récoltes de blé dur et de colza en baisse

De son côté, la production de blé dur baisserait sur un an de 17,7 %, les surfaces étant en forte diminution. La production d’orges de printemps progresserait, elle, de 48,8 %, à 4,3 Mt, grâce à une hausse conjointe de la sole et des rendements. Selon Agreste, la récolte de colza chuterait de 30,5 %, essentiellement sous l’effet d’une forte baisse des surfaces. L’évaluation de la production de maïs est incertaine à ce stade du fait des conditions météo qui créent un stress hydrique sur cette culture : le rendement pourrait reculer de 2,2 q/ha sur un an. Le tournesol, plus résilient, devrait voir sa production augmenter de 5,8 % malgré un léger recul du rendement. Les rendements en soja s’inscrivent eux aussi en légère baisse. Les protéagineux afficheraient une nette progression de leur production (+ 21,9 % sur un an).

A.C.