Les farmers doivent se dire que le Brexit a quand même du bon ! Leur ministre de l’Agriculture a en effet donné, le 24 janvier dernier, une autorisation préalable pour les néonicotinoïdes en traitement de semences pour la culture de la betterave. La raison invoquée : cette année le risque d’attaque par le virus de la jaunisse est élevé outre-Manche. Le ministère de l’Agriculture est très pragmatique : l’autorisation d’urgence de traitement à base de Cruiser SB sera donnée – vers le 15 février – si le risque paramétré par une modélisation indépendante prévoit une incidence de virus au-dessus de 63 % (ce qui est élevé). Des conditions strictes d’utilisation seront alors appliquées pour minimiser les risques pour l’environnement, notamment la présence de cultures à fleurs les années suivantes.

> À lire aussi : La CGB veut une pleine indemnisation des pertes jaunisse (23/01/2023)

> À lire aussi : Pas de néonicotinoïdes, mais des aides en cas de pertes (23/01/2023)

En 2020, 25 % de la récolte britannique de betteraves sucrières avait été perdue, ce qui a représenté une perte économique totale de 67 millions de livres sterling (76 M€).

Cité par le site Farminguk, le ministre de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (Defra), Mark Spencer, a déclaré que cette décision était fondée sur une évaluation scientifique approfondie et rigoureuse. « Nous reconnaissons le danger potentiel d’une épidémie du virus de la jaunisse de la betterave sur la récolte nationale de betteraves à sucre et l’impact qu’elle pourrait avoir sur la production de sucre britannique. C’est pourquoi, après mûre réflexion, nous considérons la délivrance d’une autorisation d’urgence comme une mesure nécessaire pour protéger l’industrie. »

> À lire aussi : Trois députés interpellent le gouvernement (24/01/2023)

> À lire aussi : Le monde de la betterave sous le choc : réactions sur la twittosphère (20/01/2023)