Après avoir été cité, le 9 octobre, dans des informations traitées « de façon inutilement sensationnaliste et loin de la réalité des faits et de l’état des connaissances scientifiques », le groupe coopératif a publié un communiqué pour faire le point sur ce dossier.

Rappelons tout d’abord que les PFAS, communément appelées polluants éternels, se trouvent dans les produits de tous les jours pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et résistantes aux fortes chaleurs.

Cristal Union affirme dans un communiqué, daté du 10 octobre, que ses usines n’utilisent ni ne génèrent de PFAS : « aucun n’est d’ailleurs présent dans le sucre ou dans l’alcool qu’elles produisent ».

Le groupe reconnait néanmoins qu’en 2023 et 2025, des analyses réalisées sur les sites d’Arcis-sur-Aube (10), Cristanol à Bazancourt (51) et Buchères (10) ont indiqué la présence d’un PFAS (le PFBA) dans leurs rejets aqueux, dans des concentrations infimes, à la limite du quantifiable.

Respect strict de la réglementation

« Soucieuse de comprendre et identifier scientifiquement l’origine exacte de ces PFAS et comment ils entrent dans ses usines, Cristal Union a mené, de sa propre initiative, des analyses sur plus de 500 échantillons, bien au-delà des obligations réglementaires », indique le communiqué.

Bien que l’administration ait confirmé la conformité des processus de Cristal Union, le groupe sucrier a mandaté une équipe de recherche scientifique indépendante de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA), spécialisée dans la chimie de l’environnement pour cerner les multiples sources potentielles de PFAS dans l’environnement et comment ces PFAS circulent. Cette étude devrait faire prochainement l’objet d’une publication scientifique.

Le groupe Cristal Union rappelle qu’il a initié une démarche volontariste d’analyse et de compréhension autour de l’origine des PFAS, bien au-delà des obligations réglementaires. « C’est aujourd’hui cette démarche vertueuse qui conduit Cristal Union à être pointée du doigt, voire mise sur le banc des accusés », déplore la coopérative.