La 8ème édition de Désherb’Avenir est une réussite !! Plus de 850 personnes ont participé à l’événement organisé par l’Institut Technique de la Betterave (ITB) les 16 et 17 mai dernier à Santeau, dans le Loiret. Un événement consacré au désherbage mécanique, ou plus exactement « aux solutions alternatives au désherbage tout chimique » selon les mots de Vincent Laudinat, le directeur général l’ITB. En effet, des stratégies combinant les avantages des interventions chimique et mécanique étaient mises en avant. Si le constructeur Sopema commercialise déjà depuis quelque temps une rampe permettant de ne traiter que le rang de betteraves, les pulvérisateurs se mettent progressivement au désherbage localisé. Cette solution utilisable également pour la protection insecticide, mais aussi pour le désherbage des autres cultures en ligne, semble révolutionnaire. Mais attention, contrairement à la rampe Sopema, les pulvérisateurs ne peuvent pratiquer cette technique qu’à certaines conditions : le semoir comme le pulvérisateur doivent être équipés de guidage GPS RTK, la rampe de traitement doit être suffisamment stable et le champ doit être relativement plat. Les pulvérisateurs présentés à Désherb’Avenir étaient seulement compatibles avec un semis à 50 cm. L’adaptation à l’écartement de 45 cm semble possible mais plus complexe.

Les lapins de la discorde
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Malgré les inquiétudes générées par l’importance des précipitations les jours précédant l’événement, les 25 outils de désherbage mécanique (bineuses, herses étrilles, roto-étrilles, houes rotatives, robots) et les 4 pulvérisateurs que la technologie ne cesse de faire progresser, ont pu évoluer convenablement sur les parcelles de démonstration. Le soleil était même au rendez-vous.

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L’ITB a aussi souhaité mettre en avant des stratégies de réduction de l’Indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT) herbicide qui ne nécessitent pas forcément d’action mécanique : les variétés de betteraves Smart, appelé aussi « bas intrant ». Ces semences résistantes à une sulfonylurée (le Conviso One) sont particulièrement intéressantes pour les parcelles infestées d’adventices ou de betteraves sauvages. Mais attention, les variétés disponibles pour l’instant sur le marché sont moins productives, explique Ghislain Malatesta, le coordinateur de l’événement. Là aussi, « ce n’est pas encore la solution magique », précise-t-il. Par ailleurs, l’utilisation de cette technologie nécessite de prendre un certain nombre de précautions.

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Un moment de rencontre et de partage

À leur arrivée, les visiteurs étaient invités à se rassembler en groupes d’une trentaine de personnes pour une visite guidée, sous la houlette d’un expert de l’ITB.

Les lapins de la discorde
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Au-delà de l’aspect agronomique, l’événement Désherb’Avenir était aussi un moment de convivialité entre les différents acteurs de la filière betterave qui avaient fait le déplacement : planteurs, ITB, CGB, constructeurs, industriels, semenciers, firmes phyto… Une trentaine de visiteurs européens avaient même fait le déplacement et ont bénéficié d’une visite en anglais.

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Les lapins de la discorde
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« Depuis la première édition en 2009, nous faisons le tour de France pour montrer, dans chaque région betteravière, ce qu’il est possible de faire », explique Alexandre Quillet, le président de l’ITB. Quel département accueillera donc la prochaine édition en 2025 ? « C’est une surprise » répond-il avec un air amusé. Quoi qu’il en soit, chaque visiteur a pu repartir avec un Betteravier français, un paquet de sucre et un flacon de gel hydroalcoolique. Une vidéo de l’événement sera disponible très prochainement ce site.

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