« La gestion des risques ne doit pas être sacrifiée », ont alerté les quatre associations spécialisées en grandes culture de la FNSEA le 29 mars dernier.

Alors que les consultations s’accélèrent au niveau français sur le futur Plan Stratégique National, les producteurs de grandes cultures s’inquiètent du sort que pourrait subir le dispositif d’assurance récolte. La gestion des risques est pourtant de plus en plus d’actualité avec le changement climatique qui frappe désormais toutes les exploitations. « Une préoccupation que déclare d’ailleurs partager le ministre de l’Agriculture qui a confié au député Frédéric Descrozaille un rapport sur la gestion des risques en agriculture », notent l’AGPB, l’AGPM, la CGB et la FOP.

Mais les syndicats agricoles constatent une toute autre réalité. Selon elles, les discussions relatives au PSN n’apportent pas de réponses aux attentes des producteurs sur la montée en puissance de l’assurance récolte ou le développement d’autres outils de gestion des risques, comme les fonds de mutualisation. Les quatre associations s’inquiètent de l’absence d’orientations politiques précises et de simulations budgétaires concrètes sur ce sujet dans le cadre de la mise en œuvre du second pilier de la PAC. Elles soulignent que le renforcement de l’assurance récolte, via la mise en place du règlement Omnibus, pourrait permettre d’en assurer un accès plus large pour un coût supplémentaire limité. Et d’interpeller le ministre de l’Agriculture : « Il est capital que le 2nd pilier de la PAC soit mobilisé pour relever les défis du futur et conforter la résilience des exploitations. »