Une apparition plus précoce

En moyenne, les premiers symptômes de la maladie sont observés une dizaine de jours plus tôt par rapport aux années 2009-2013. Certaines régions sont plus concernées, notamment la Normandie, la Somme et l’Oise. En effet, alors que les premiers symptômes étaient signalés historiquement à partir de début août, ils sont désormais observés dès la deuxième quinzaine de juillet. On retrouve ce même schéma pour 2023, avec une première observation en moyenne au 7 juillet au sud de Paris et en Champagne, et au 18 juillet dans les autres régions.

Une première intervention déclenchée majoritairement sur la cercosporiose

La cercosporiose est désormais la maladie qui déclenche les premières interventions à plus de 80 % ces trois dernières années (88 % en 2023), alors qu’elle déclenchait en moyenne 40 % des premières interventions jusqu’en 2016, étant surtout localisée au sud de Paris et en Champagne. Elle touche désormais également la bordure maritime et les Hauts-de-France (cf. cartes ci-dessous). Le renouvellement des interventions fongicides a aussi été déclenché en 2023 à 81 % sur la cercosporiose au 10 août.

Des difficultés de maîtrise de la maladie

L’évaluation de la maîtrise de la maladie est réalisée juste avant la récolte grâce à une notation de la surface foliaire moyenne atteinte.
Cette année, on observe des moyennes supérieures à 30 % dans les sites où elle a été notée, notamment en Normandie.

Cela reflète aussi sa recrudescence à l’automne en lien avec l’hygrométrie élevée et les températures estivales, ce qui confirme l’intérêt de variétés tolérantes pour les arrachages tardifs notamment. Le cuivre est devenu incontournable dans la gestion de la maladie. L’ITB a adressé à l’administration le 3 avril une demande de dérogation à 120 jours.

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