Tour à tour, les assemblées générales des syndicats betteraviers, qui se tenaient exceptionnellement en visioconférence, ont égrené les durs bilans de l’année 2020 : « des rendements catastrophiques », « un triste record », « l’effet dramatique conjugué de la jaunisse et de la sécheresse »… Si la façade maritime et le nord de la France s’en sortent moins mal, les départements de l’Île-de-France, du Centre-Val de Loire et de l’Yonne sont les plus touchés, avec des rendements qui ne dépasseront pas les 35 t/ha à 16°S. Du jamais vu dans de nombreux territoires, qui choque les esprits.

Les assemblées générales sont également revenues sur les actions syndicales de l’année, notamment sur la jaunisse, pour obtenir une dérogation pour réutiliser des néonicotinoïdes en enrobage de semences. Tout l’été, dans chaque département, des opérations de sensibilisation ont eu lieu auprès des élus pour leur expliquer la situation.

Une victoire syndicale

« La dérogation est quasiment acquise. C’est l’œuvre d’un long travail syndical de terrain qui a permis de porter ses fruits, avec l’appui de la FNSEA, des JA et des coopératives », a insisté Franck Sander, qui a également salué le courage du ministre de l’Agriculture actuel, Julien Denormandie. « Au départ, le ministre était parti sur la seule indemnisation des planteurs. Ce qui l’a fait basculer, c’est la sortie terrain. Cela lui a permis de voir les choses concrètement. Il a pris le dossier à bras-le-corps », a-t-il ajouté. Restent maintenant les négociations toujours en cours sur les indemnisations des planteurs pour les dommages de la jaunisse. « Nous faisons face au problème de la règle européenne de minimis qui bloque à 20 000 euros le montant maximum des aides sur trois ans », a expliqué Franck Sander.

La réorganisation des syndicats a également été un sujet majeur abordé lors des AG. Dans un contexte de baisse des cotisations de la part des planteurs, la CGB a décidé d’optimiser son fonctionnement. Chaque syndicat a voté pour un processus de fusion avec la CGB nationale, afin de simplifier ses activités et de gagner en efficacité. Les tâches administratives et financières seront désormais effectuées par la CGB, qui deviendra un syndicat à part entière et non plus une confédération, après modification de ses statuts. Au niveau local, les élus affirment que cela ne changera rien. La présence sur le terrain d’élus persistera. Seule modification technique, les structures seront désormais des délégations de la CGB. La fusion prendra effet rétroactif au 1er septembre 2020, avec une réalisation effective au 1er janvier 2021.

Retrouvez l’article et le podcast de chaque assemblée générale des syndicats betteraviers :

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